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Nissatestardcontrelestetards
14 septembre 2008

TRAUME

_oda4_oph

Und frische Nahrung, neues Blut
Saug'ich aus freier Welt ;

Wie ist Natur so hold und gut,

Die mich am Busen hält !

Die Welle wieget unsern Kahn

Im Rudertakt hinauf,

Und Berge, wolkig himmelan,

Begegnen unserm Lauf.

Aug', mein Aug', was sinkst du nieder ?
Goldne Traüme, kommt ihr wieder ?
Weg, du Traum, so gold du bist :
Hier auch Lieb' und Leben ist.

Auf der Welle blinken
Tausend schwebende Sterne,
Weiche Nebel trinken
Rings die türmende Ferne ;
Morgenwind umflügelt
Die beschattete Bucht,
Und im See bespiegelt
Sich die reifenden Frucht.

RODEO DRIVE - ONE WAY TICKET (1)

Des petites troupes de pantins de bois entrainées, pour une action spécifique, avançaient, de manière isolée, dans la cité. La nuit s'avançait peu à peu, par rues et par quartiers, le silence s'apesantissant sur leur regard. Habillés de sombres et simplissimes habits, ils marchaient sans regarder au derrière d'eux. Qui étaient ces ombres ? D'où venaient-elles ? Des plus simples des foyers, de la misère du présent et du passé. Elles avaient des rêves, ces ombres, des rêves glissant au fil de l'eau, rebondissant sur les vagues émoussées, près des berges alanguies et dorées des puissants. La mer, dans ses ressacs, parfois se trompant de lame, lançait quelques uns de ces rêves contre un des rochers, près du port, où les barques mouillaient.
Il arrivait à ces ombres de pleurer, non pas sur leur avenir, puisque leur avenir ne dépendait que d'un lendemain plus qu'incertain, mais d'un passé, longue grotte souterraine, cachée des yeux des passants. Insoupçonnée. Fragiles branches d'une peuplade d'arbres plus aguerris, et pourtant, sève certaine d'une sylve qui s'épancherait sur leurs trésors, les ombres se propulsent parfois à l'avant d'une scène, jeux d'intrigues faits de bras et de corps désarticulés. Les fils sont cachés, ces pantins qui gesticulent sans ordre apparent, prennent vie, sous nos yeux, et nous les croyons humains. Et nous les croyons nôtres.
A-t-on jamais tenté de pourfendre leur coeur avec la plus fine des lames ? Le langage ? Quittons le théâtre, voyageur, quittons le faux semblant.

La ville est théâtre, une immense scène à ciel ouvert. Petits bouts d'ombres naviguant entre les minces ruelles. Parfois une lumière, et ces papillons de nuit qui s'y frottent et y deviennent aveugles. D'autres y brûlent leurs ailes. D'autres sont plus mâlins ! Parfois, des lumières plus vives, comme un éclair, et leurs secrets sont capturés. Parfois, le charme d'une tendre clairière, toute option, ou partielle. Parfois une clairière, petit bout de paradis, une rivière fraiche se lovant entre les pierres, les façonnant, d'un revers tendre du dos de la main. La paume de l'autre main étant vouée à la réflexion de la lumière. Ailleurs. Et le papillon de détourner son regard. Soubresaut. Vite. Eviter l'entrée du tunnel. Si la ville est théâtre, et ses rues des nœuds que chaque ombre porte dans ses entrailles, la pire des tentations est de croire que chaque clef trouvée lui donnera le la. Ou le droit du sol.

Papillon, tu voles mais tu n'es pas papillon ! Ombre, tu n'es pas ombre ! Ton visage s'assombrit. Pourtant. Joues-tu ? Si les nuages quittent le ciel, tu continues d'errer. Petite perle d'un collier pendu à un cou trop large. Collier parmi une pléiade de colliers. Petit arbre tremblotant à qui l'on demande de grandir. Corde d'un violon qui sonnera faux, quel que soit l'accord qui lui est donné. Petit soldat de vair, qu'aucun pied ne chaussera. L'orchestre s'est mis à jouer, au loin on peut entendre les notes ambrées s'assembler et former un ensemble. Discordant. Telle une musique contemporaine à laquelle le Capo donne un sens.

Morgenwind umflügelt
Die beschattete Bucht,
Und im See bespiegelt
Sie die reifenden Frucht.

Entre Goethe, Flo et moi...
A suivre.

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